L’érosion, processus et conséquences

Notions fondamentales : érosion, altération, modes de transports, sédiments.

En intro, JT France 3 août 2016 (2’30 »)

Une roche est définie par sa composition minéralogique (les minéraux qui la composent) et sa cohérence (une roche cohérente est formée d’éléments liés les uns aux autres, par opposition à une roche meuble comme le sable ou l’argile, dont les grains sont libres).

LearningApps « propriétés des roches »

 

1. L’érosion affecte les paysages – livre p110-111

Le démantèlement des roches est nommé érosion : c’est l’usure physique d’une roche.

  • par l’eau sous forme liquide
    • l’eau dissout les minéraux cimentant la roche (érosion chimique) ;
    • le courant d’eau arrache les particules (érosion physique) ;
  • par la glace qui agrandit les fissures où l’eau liquide s’était infiltrée = gélifraction ;
  • par le vent chargé en grains de sable, qui décape les surfaces « bombardées » ;

Un site pour visualiser le rétrécissement du littoral français

Des processus érosifs en cours : Mafate et la rivière des Galets à la Réunion

Un exemple spectaculaire de paysage érosif : C’est pas sorcier « les cirques à la Réunion »

La forte pluviométrie en saison cyclonique, agissant sur un relief encore jeune (moins de 2 Ma), conduit à une érosion massive sur les hauteurs de la Réunion.

 

Des paysages sculptés par l’érosion : Granite et chaos

C’est pas sorcier sur « le granite »

La forte cohérence du granite, couplée à un réseau de diaclases par lesquelles l’eau fragilise le bloc de granite, aboutit à ces formes arrondies caractéristiques.

D’autres images sur cette page GéoWiki

Une signature des régions calcaires : Karst et grottes

La solubilité du carbonate de calcium (calcaire), amplifiée par l’acidification des eaux pluviales, aboutit à une érosion chimique importante qui ronge les strates calcaires « par l’intérieur », entraînant sillons en surface (surface karstique), grottes en profondeur, dolines et avens à l’interface.

C’est pas sorcier « Grottes, gouffres et abîmes »

 

2. L’altération – livre p112-113

L’eau s’infiltre dans les roches et réagit avec les minéraux pour les transformer. C’est un phénomène chimique nommé altération.

altération physique, altération chimique

C’est l’attaque chimique (essentiellement par l’eau) des minéraux constitutifs d’une roche : les réseaux cristallins sont désorganisés et les éléments les plus solubles sont dissous dans l’eau de pluie ou de ruissellement. Les minéraux d’une roche altérée changent de couleur (souvent par oxydation du fer) et la roche altérée devient généralement friable (par opposition à une roche saine).

La rapidité des phénomènes d’altération est liée à la nature du climat (température et humidité) : cela explique que l’érosion soit si rapide à la Réunion (climat tropical chaud et humide).

TP Altération

La plupart du temps, les deux types d’érosion ont lieu en même temps : l’érosion chimique fragilise la roche qui devient friable, puis l’érosion physique enlève les particules ainsi fragilisées.

mots à placer dans le schéma ci-contre : infiltration d’eau, boule de granite, diaclases (=fissures), granite massif (=roche saine) , transport des produits de l’altération (arène, argiles), sable dans diaclase

et les 3 titres : granite fissuré, chaos granitique, granite sain

exercice 9p129 dégustation d’eaux minérales

L’eau qui coule sur une roche peu cohérente entraîne les produits de l’altération. Ils se retrouvent dans les cours d’eau (ruisseaux, fleuves, rivières).

transport et sédimentation des produits de l’érosion

Les particules sont entraînées plus ou moins loin (on les appelle alluvions) et se déposent sur le fond du cours d’eau ou d’un océan. On parle alors de sédimentation, les dépôts étant nommés des sédiments.


Connaissances

L’érosion affecte la totalité des reliefs terrestres. L’eau est le principal facteur de leur altération (modification physique et chimique des roches) et de leur érosion (ablation et transport des produits de l’altération). L’altération des roches dépend de différents facteurs dont la nature des roches (cohérence, composition), le climat et la présence de végétation. Une partie des produits d’altération, solubles et/ou solides, sont transportés jusqu’au lieu de leur sédimentation, contribuant à leur tour à la modification du paysage.

Notions fondamentales : érosion, altération, modes de transports, sédiments.

Objectifs : les élèves comprennent qu’un paysage change inéluctablement avec le temps du fait de l’érosion ; ils identifient les agents d’érosion et leur importance.

Capacités

– Décrire la composante géologique d’un paysage local avec ses reliefs, ses pentes et ruptures de pente, et proposer des hypothèses sur leurs origines. Relier reliefs et circulation de l’eau.

– Extraire des données, issues de l’observation d’un paysage local, de manière directe (observations, relevés, etc.) et/ou indirecte (imagerie satellitaire).

– Relier la nature de la roche à sa résistance à l’altération.

– Relier l’intensité de l’altération avec l’importance du relief et les conditions climatiques.

– Étudier et modéliser les mécanismes de l’érosion des paysages (altération physicochimique, transport).

– Étudier et identifier la fraction solide et les éléments solubles transportés par les cours d’eau.

– Relier la puissance d’un cours d’eau à sa capacité de transport des éléments solides.

– Identifier par des tests chimiques des éléments solubles issus de l’altération.

– Relier l’intensité de l’érosion avec la dynamique du vivant et des sols.