Cours de Mme Marquet et M Viora
Notion importante : asymptomatique, vaccination, clones, phénotype immunitaire, mémoire immunitaire, taux de couverture vaccinale, spécifiques, antigène
Introduction : lecture de l’article :
Un premier contact avec un antigène entraîne une réaction lente et quantitativement peu importante, alors que le deuxième contact entraîne une réaction beaucoup plus rapide et quantitativement plus importante.
Après un premier contact avec un antigène, il y a la formation de lymphocytes B mémoire et de lymphocytes T CD4 mémoire . En cas de nouveau contact avec l’antigène, ces cellules mémoires prolifèrent plus intensément que les lymphocytes naïfs, ont une durée de vie plus longue et réagissent bien plus rapidement. Il existe donc une mémoire immunitaire .
La vaccination consiste à inoculer à un individu des antigènes d’un agent infectieux sous une forme immunogène : elle déclenche une réaction immunitaire innée puis adaptative mais non virulente (ne provoque pas de maladie).
Ce contact permet de construire une mémoire immunitaire (production de L et plasmocytes mémoires spécifiques des antigènes de l’agent infectieux).
La vaccination provoque donc une modification du phénotype immunitaire et prépare ainsi l’organisme à un contact ultérieur possible avec le même antigène.
Ainsi lorsque l’individu vacciné rencontre l’agent infectieux, c’est une réponse immunitaire secondaire plus rapide, plus intense qui se met en route.
Il est parfois nécessaire d’ajouter un adjuvant , substance augmentant le pouvoir immunogène des antigènes contenus dans un vaccin) à certains vaccins : il stimule la mise en route de la réponse innée, indispensable à l’installation de la réponse adaptative.
Des vaccins ont été mis au point contre différents micro-organismes . Ils reproduisent une situation naturelle, celle de l’immunité adaptative contre ces micro organismes, après une première infection guérie. L’obtention d’une souche atténuée est un processus long et sans garantie de succès. Il n’y a pas de souche atténuée pour certains pathogènes : vaccin contre la fièvre jaune, contre la tuberculose. Avant la vaccination, il n’existe pas d’anticorps circulants ni de LTc capables d’agir sur le virus. Après la vaccination, ces anticorps spécifiques et ces LTc spécifiques sont présents, de même que des LB et LT CD4 mémoires de même spécificité que les clones préexistants, mais plus nombreux et qui réagissent plus vite. Si les anticorps ont une durée de vie brève, les LB et les LT4 mémoires peuvent persister plusieurs années et ainsi constituer le changement le plus important du système immunitaire suite à une vaccination.
Cette vaccination fait cependant souvent intervenir des injections de rappel de façon à entraîner une modification plus importante et plus durable du phénotype immunitaire.
Il existe une évolution du phénotype immunitaire au cours du temps : la population (nombre de cellules) qui constitue chaque clone de LB et de LT naïfs préexistants est restreinte. Mais lorsque l’organisme entre en contact avec un antigène, donc quand son environnement est modifié, les effectifs de cellules de certains clones augmentent suite à l’apparition de LB et de LT CD4 mémoires spécifiques de cet antigène. Le phénotype immunitaire évolue aussi en même temps qu’évolue l’environnement antigénique (doc3p330). Cette évolution permanente du phénotype immunitaire permet le maintien de l’intégrité de notre organisme.
exercice 5p339 épidémie Disneyland
Article de Pour la Science La rougeole provoque une « amnésie immunitaire » ()
Docs6-7p331
Dans une population, cette vaccination n’offre une protection optimale qu’au-delà d’un certain taux de couverture vaccinale, qui bloque la circulation de l’agent infectieux au sein de cette population. Cela résulte du fait que l’on peut porter et transmettre l’agent infectieux sans être soi-même malade (porteur sain = malade asymptomatique).
Des procédés d’immunothérapie
ont été développés pour lutter contre certains types de cancer (docs4-5p331), et de nombreux sont en cours de développement.
C’est un champ de recherche aux implications sociétales importantes.
Pour aller plus loin:
exercice 6p339 controverse vaccin/msn
L’ensemble de ce chapitre en texte à trous auto-correctif.
La vaccination préventive induit une réaction immunitaire contre certains agents infectieux.
L’injection de produits immunogènes mais non pathogènes (particules virales, virus atténués, etc.) provoque la formation d’un réservoir de cellules mémoire dirigées contre l’agent d’une maladie. L’adjuvant du vaccin aide à déclencher la réaction innée indispensable à l’installation de la réaction adaptative.
Cette vaccination préventive améliore les capacités de défense d’un individu dont le phénotype immunitaire est modelé au gré des expositions aux antigènes. Elle peut être appliquée à tout âge.
Dans une population, cette vaccination n’offre une protection optimale qu’au-delà d’un certain taux de couverture vaccinale, qui bloque la circulation de l’agent infectieux au sein de cette population. Cela résulte du fait que l’on peut porter et transmettre l’agent infectieux sans être soi-même malade (porteur sain).
Des procédés d’immunothérapie (vaccins thérapeutiques et anticorps monoclonaux) ont été développés pour lutter contre certains types de cancer, et de nombreux sont en cours de développement. C’est un champ de recherche aux implications sociétales importantes.