Cours de Mme Marquet et M Viora
Activité 1 Hypothèse sur l’origine du plaisir
A l’aide du logiciel « Biologie du plaisir », module « Découvrir ».
Q1 Sur quoi travaillait M. Olds?
Q2 : Quel est la majorité des résultats ?
Q3 En quoi Jack était-il différent des autres rats ?
Q4 Pourquoi Jack réagit-il différemment des autres rats ?
Q5 : Que se passe-t-il si on implante directement l’électrode dans le septum des rats ?
Q6 : Quel est le bilan de l’expérience ?
Olds et Milner viennent de mettre en évidence un circuit neuronal. Il s’agit d’un système dit « de récompense » qui est impliqué dans la sensation de plaisir et est responsable des phénomènes de dépendance. Chez l’Homme, des stimulations électriques de différentes régions du cerveau, en particulier de la région septale entrainaient, chez des patients, sentiment de plaisir, excitation sexuelle, orgasme, voire sentiment amoureux envers l’expérimentateur !
Activité 2 Identifier le circuit de la récompense
On peut essayer de reconstituer le circuit impliqué à l’aide du logiciel EduAnat2. (logithèque secondaire, SVT, système nerveux, EduAnatomist).
Le plaisir est une sensation et, comme toute sensation, il repose sur l’activité de certaines zones du cerveau. Or, l’imagerie par Résonnance Magnétique permet d’étudier l’anatomie et le fonctionnement du cerveau d’une personne vivante. Concrètement, cette technique d’imagerie médicale mesure l’aimantation de chaque mm3 du cerveau. Cela donne une assez bonne image de la manière dont cet organe est fait, c’est ce que l’on appelle une IRM. Cependant, une IRM ne montre pas l’activité du cerveau.
Ouvrir EduAnat2 puis suivre le chemin indiqué.
Réaliser l’étude du sujet 13241 suivante (voir ici les conditions expérimentales dans lesquelles ont été obtenues ces IRM, et ici les restrictions appliquées aux cobayes) :
Document 1 : qu’est-ce que l’orgasme ?
La stimulation des organes sexuels, aussi bien chez l’homme que chez la femme, procure une sensation de plaisir. On définit souvent l’orgasme comme le « pic du plaisir ». En réalité, cette définition ne veut rien dire car s’il est facile de savoir qu’on est parvenu au sommet d’une montagne, comment savoir que l’on est arrivé au sommet du plaisir ?
L’orgasme correspond en réalité à des phénomènes physiologiques très précis :
Contrairement à ce que l’on peut parfois lire dans les médias il n’existe pas différents types d’orgasmes (vaginal ou clitoridien). En revanche, l’intensité, la durée et le ressenti d’un orgasme varie d’une personne à l’autre, et, chez une même personne, le ressenti de l’orgasme peut varier suivant le contexte* et le type de stimulation.
* Par contexte il faut comprendre l’aspect psychologique : désir, excitation, fatigue, peur, stress, colère, et d’une manière générale toutes les pensées et les états d’esprits, lesquels sont susceptibles de moduler le désir, l’excitation et l’effet des stimulations sexuelles.
Document 2 : extraits de l’article intitulé Les femmes, leurs désirs, leur plaisir et leur orgasme, Noémie Renard, docteur en biologie
Une enquête de 2005 (…) portant sur près de 28 000 personnes du monde entier, âgées de 20 à 80 ans, indiquent que les femmes rencontrent plus de difficultés dans leur sexualité. Elles sont plus fréquemment incapables d’atteindre l’orgasme ou d’avoir du plaisir pendant les rapports sexuels (…) En France 24% des femmes contre 12% des hommes ont au moins occasionnellement des difficultés à avoir un orgasme (…) Les femmes rencontrent également plus de douleurs que les hommes lors des rapports sexuels (12% contre 4%) (…) Et les femmes françaises sont les plus mal loties en termes de plaisir sexuel : presque la moitié des Françaises (49%) ont du mal à atteindre l’orgasme contre 28% des Néerlandaises. Elles ne sont que 52% à avoir eu un orgasme « souvent » avec un partenaire au cours de leur vie (contre 69% des Italiennes et Néerlandaises). Ce sont aussi elles qui simulent le plus (31% simulent régulièrement) contre 18% des femmes néerlandaises. Comme expliquer que les femmes ont elles si peu de plaisir ? Peut-être parce que la pénétration vaginale reste la norme. Elle est souvent considérée comme la seule véritable pratique sexuelle (…) Un sondage IFOP récent indique que 83% des femmes pratiqueraient souvent la pénétration vaginale sans caresse clitoridienne de la part du ou de la partenaire. A côté de ça, les pratiques qui stimulent directement le clitoris (caresse, cunnilingus) ne sont souvent considérées que comme des préliminaires au « véritable » rapport sexuel (la pénétration), et non comme de la sexualité en tant que telle. Or la pénétration vaginale a peu de chances de provoquer un orgasme chez les femmes, surtout en l’absence de stimulations clitoridiennes. Shere Hite a publié en 1976 une enquête sur la sexualité des femmes qui fit scandale car elle remettait en cause les visions classiques. Cette enquête démontra que seulement une minorité de femmes (30%) pouvait avoir régulièrement un orgasme par la pénétration vaginale, auxquelles on peut rajouter 19% qui ont des orgasmes pendant la pénétration à condition qu’il y ait une stimulation manuelle du clitoris. Ces chiffres sont à comparer avec les 95% des femmes qui arrivent à avoir au moins régulièrement des orgasmes durant la masturbation, généralement effectuée via une stimulation directe du clitoris. La chercheuse Elisabeth Lloyd (…) estime qu’il y aurait globalement 25% des femmes qui auraient toujours ou presque un orgasme par la pénétration, et une petite majorité (50-60%) qui aurait un orgasme au moins une fois sur deux. Environ un tiers des femmes auraient rarement ou jamais des orgasmes par le coït.
Repérer les aires activées spécifiquement par les stimulations érotiques, et placez-les sur le schéma de cerveau.
Logiciel Biologie du plaisir (à ouvrir sous Internet Explorer), modules « Expérimenter » (niveaux 1 et 2) :Simuler des expériences chez l’Homme pour construire pas à pas le circuit de la récompense dans le cerveau :
Construire un schéma du système de récompense. Que pouvez vous en déduire sur les composants du circuit de la récompense ?
Logiciel « Biologie du plaisir », module « Communiquer » :
– Construire le schéma fonctionnel du système de récompense impliqué dans le plaisir
.- Le reproduire sur le schéma ci-dessous
Activité 3 Identifier l’impact des drogues sur le plaisir
Comment les drogues, et l’alcool, peuvent interférer dans les phénomènes biologiques à l’origine du plaisir.
Sont attendus pour l’activité 3 :
– les drogues modifient le système de recompense (voie D1 suractivée), manque, accoutumance ;
– la prise d’alcool augmente l’excitation sexuelle (système de récompense) mais diminue les performances (diminue le degré maximal d’érection
et l’amplitude des contractions vaginales)