Microbiote humain et santé

Notions fondamentales : symbiose, hôte et microbiote, unicité et diversité du microbiote, habitudes alimentaires et évolution du microbiote, microbiote maternel et construction de la symbiose hôte-microbiote, compétition entre microbes.

Le microbiote a été évoqué au cycle 4 : revoir le rôle des micrororganismes dans la digestion et le rôle des micrororganismes dans l’immunité

Notre corps contient ou porte de très nombreux micro-organismes, probablement plus que de cellules humaines. Ce sont pour la plupart des bactéries non pathogènes tant qu’elles ne pénètrent pas dans le milieu intérieur. Cela dit, les muqueuses et l’intestin ne font pas partie du milieu intérieur car sont en continuité directe avec l’extérieur du corps. C’est dans l’intestin que nous hébergeons le plus de cellules de ce que l’on nomme le microbiote.

 

1. A la découverte de notre microbiote – livre p260-261

Le microbiote humain représente l’ensemble des micro-organismes qui vit sur et dans le corps humain. Les interactions symbiotiques entre l’hôte et son microbiote jouent un rôle essentiel pour le maintien de la santé et du bien-être de l’hôte. Les bactéries trouvent dans le tube digestif des éléments nutritifs et une protection ; en retour, elles facilitent la digestion et assurent une protection contre certaines pathologies, par exemple avec des propriétés anti-inflammatoires.

La composition en micro-organismes et la diversité du microbiote sont des indicateurs de santé.

Le microbiote se met en place dès la naissance et évolue tout au long de la vie.

L’accouchement par voie basse, l’allaitement au sein, sont des sources d’ensemencement microbiotique dès la naissance.

Par la suite, l’exposition à des environnements riches en microbes, l’ingestion d’aliments en provenance directe du milieu naturel, la composition en fibres des aliments, sont d’autres voies d’ensemencement microbiotique.

 

2. L’équilibre du microbiote – livre p262-263

La nature de notre alimentation favorise certaines bactéries aux dépend d’autres. L’utilisation d’antibiotiques (dirigés contre les bactéries pathogènes) a tendance à détruire toutes les bactéries, y compris celles qui nous protègent contre les pathogènes.

La présence de bactéries non pathogènes dans notre organisme limite l’implantation de bactéries pathogènes par compétition entre bactéries. Le microbiote a donc une incidence directe sur notre santé. Plus il est diversifié et riche en bactéries, plus il y a de compétition entre elles et les éventuels micro-organismes pathogènes qui ne pourront alors pas se développer.

Certains microorganismes normalement bénins du microbiote peuvent aussi devenir pathogènes pour l’organisme, notamment en cas d’affaiblissement du système immunitaire.

Chaque individu développe son propre microbiote en fonction de ce qu’il a vécu et de ses habitudes alimentaires.

exercices 5p273 comparer la croissance de deux colonies de bactéries, 7p274 lien entre malnutrition et prise de poids

3. Rôle du microbiote dans la digestion et l’immunité – livre p264-265

Le microbiote intestinal a un rôle indispensable dans l’immunité et dans la digestion.

Certaines bactéries ont des propriétés anti-inflammatoires. On a montré un lien entre la présence de certaines bactéries dans le microbiote et des pathologies comme le diabète.

Dans certains cas, le système immunitaire est affaibli et des bactéries inoffensives de notre microbiote peuvent devenir pathogènes.

Le microbiote intestinal joue un rôle important dans la digestion. Les bactéries présentes dans le tube digestif dégradent certaines molécules organiques et les rendent assimilables pour notre organisme.

Le microbiote intestinal est capital pour notre digestion, notre immunité et il modifie même notre comportement.

4. Moduler le microbiote pour soigner – livre p266-267

La modulation du microbiote ouvre des pistes de traitement dans certains cas de maladies.

Certaines pathologies sont liées à un déséquilibre du microbiote. Il est alors possible de réaliser des greffes de microbiote et les résultats sont parfois spectaculaires.

On a même montré une modification des symptômes des troubles du spectre autistique chez certains autistes en modifiant leur microbiote. Ce nouvel aspect de notre organisme, cette symbiose, n’a pas encore livré tous ses secrets.

exercices 6p274 des bactéries pour traiter le diabète, 8p275 des bactéries pour soigner les diarrhées


Connaissances

Le microbiote humain représente l’ensemble des microorganismes qui vit sur et dans le corps humain. Les interactions entre hôte et microbiote jouent un rôle essentiel pour le maintien de la santé et du bien-être de l’hôte. La composition en microorganismes et la diversité du microbiote sont des indicateurs de santé. Le microbiote se met en place dès la naissance et évolue en fonction de différents facteurs comme l’alimentation (présence de fibres) ou les traitements antibiotiques. Le microbiote intestinal a un rôle indispensable dans l’immunité et dans la digestion. Certaines bactéries ont des propriétés anti-inflammatoires. Les travaux sur le microbiote établissent des corrélations entre des compositions du microbiote et des pathologies. La modulation du microbiote ouvre des pistes de traitement dans certains cas de maladies. Certains microorganismes normalement bénins du microbiote peuvent devenir pathogènes pour l’organisme notamment en cas d’affaiblissement du système immunitaire.

Notions fondamentales : symbiose ; hôte et microbiote ; unicité et diversité du microbiote ; habitudes alimentaires et évolution du microbiote ; microbiote maternel et construction de la symbiose hôte-microbiote ; compétition entre microbes.

Capacités

– Calculer la proportion de microbes présents dans un individu par rapport à son nombre de cellules.

– Observer un frottis de bactéries du microbiote de vertébrés.

– Exploiter des expériences historiques établissant des relations entre bactéries et santé.

– Analyser, comparer, critiquer des informations sur les effets scientifiquement prouvés du microbiote et sur l’utilisation du microbiote en santé humaine.

– Savoir évaluer les précautions hygiéniques nécessaires au plus juste (fréquence et pertinence des lavages de mains et utilisation de gels hydro-alcooliques).

Précisions : les notions doivent être abordées avec un nombre limité d’exemples. La connaissance des pré ou probiotiques n’est pas attendue.