Biodiversité à l’échelle de l’espèce

TP 5 Une nouvelle espèce d’ours ?

« En 2006, un ours blanc portant des taches brunes est tué par un chasseur américain. Après analyse de son ADN, il s’avère qu’il s’agit d’un hybride entre l’ours polaire et le grizzly. Ce premier cas reste isolé jusqu’à ce que soit confirmé, au printemps 2010, qu’un nouvel ours bicolore venait d’être tué. Fourrure blanche et pattes brunes, l’animal est cette fois une chimère de seconde génération, né d’un grizzly mâle et d’une femelle hybride »

17 décembre 2010, par Catherine Vincent – Le Monde

Déterminer si ours bruns et ours polaires forment une seule et même espèce ou deux espèces différentes.

À travers cet exemple, on veut montrer que la notion d’espèce n’est pas figée dans le temps.

Matériels : 

  • Logiciel Google Earth et un fichier : SeaIceExtent (NSIDC).kmz qui permet de suivre sur 30 ans la surface minimale des calottes au mois de septembre (pour les deux pôles), ainsi que la surface maximale au mois de mars.
  • Doc. 1 à 5. Pour chaque document, des questions vous proposent des pistes de réflexions. Attention, certaines de ces questions nécessitent l’interprétation croisée de différents documents

Déroulement des activités:

  • Récolter des informations et raisonner 
  • Mettre en relation des informations 
  • Adopter une démarche explicative 
  • Interpréter les différents documents à votre disposition pour comprendre l’histoire du Pizzly
  • Présenter les résultats pour les communiquer

Le texte doit présenter:

  • un titre et une problématique
  • une syntaxe claire avec des connecteurs logiques bien choisis
  • un paragraphe par idée
  • Orthographe et grammaire correcte- Style journalistique mais qui reste appuyé sur les faits

Document 1 : Biologie et répartition du Pizzly

Le Pizzly, également appelé Grolar ou Prizzly, est le résultat du croisement entre un ours polaire et un grizzly. Il a été identifié en milieu naturel au nord-ouest du Canada, pour la première fois en 2006. D’autres cas d’hybridations avaient déjà été rapportés mais non confirmés. Par contre, des hybridations ont été observées en captivité, notamment au Zoo d’Osnabrück en Allemagne. Leur étude a montré qu’ils seraient moins résistants aux grands froids et présenteraient des aptitudes à la nage plus faibles que leurs cousins Ours polaire. Ainsi, en première approximation, on peut penser que le pizzly est un hybride interspécifique (comme c’est le cas des ligres ou des mules). En effet, Ursus maritimus (l’Ours polaire) et Ursus arctos (l’Ours brun, ou grizzly) sont considérés comme deux espèces d’ours différentes.

Document 2 : Répartition des populations des ours polaires et des grizzlys en Amérique du Nord

Actuellement, les données sur les pizzly sont très éparses et on ne sait pas exactement combien de représentants seraient présents. Les quelques cas identifiés ont permis de construire une aire de répartition hypothétique (ci-dessous).

Document 3 : Comparaison de la morphologie et de la biologie du Grizzly et de l’Ours Polaire

Document 4 : Disparition de la barrière géographique et hybridation

L’existence d’hybrides d’Ours polaire et de Grizzly suggère que la répartition des 2 espèces est en cours de modification. Elles possèdent des niches écologiques distinctes : l’ours polaire est adapté aux grands froids et à la nage alors que le grizzly est adapté à un climat moins rigoureux et à une nourriture plus diversifiée. Les 2 espèces réalisent des migrations saisonnières qui leur permettent, au fil des saisons, de rester dans leur niche écologique respective. Ainsi, même si les aires de répartition se chevauchent, les Grizzly et les Ours Polaires n’étaient, normalement, pas amenés à se rencontrer. 

Il est possible de suivre l’évolution de la banquise et la disparition des barrières géographiques liées au réchauffement climatique dans l’océan arctique grâce à des observations réalisées par satellites. En effet, sur le site de Cryosphere Today (http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/), du groupe de recherches polaires de l’université de l’Illinois, les observations satellitaires du National Snow and Ice Data Center permettent de visualiser l’état de la banquise de 1980 à 2020. L’ensemble des données est résumé sur un fichier kmz (à ouvrir avec Google Earth) disponible sur le site de SVT.

 


Lien vers source du TP : http://www.ac-grenoble.fr/armorin.crest/beespip3/IMG/pdf/ts_th1a_tp7_notion_d_espece_en_modif.pdf

Lien vers la correction

 

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