S3 Cerveau plaisir et sexualité

Notions fondamentales : composante biologique de la relation entre sexualité et plaisir, cerveau et système de récompense/plaisir dans l’espèce humaine, structures cérébrales et composantes affectives, motivationnelles et cognitives.

Avant la séance :

Texte introductif datant de 2010 : Sexe, argent : des zones cérébrales spécifiques à chaque « plaisir » communiqué du CNRS 28 septembre 2010

Article de 2021 : Article montrant la zone du cerveau correspondant au clitoris

Les bases biologiques du plaisir sexuel – livre p226-227

L’activité sexuelle, qui permet la procréation, est influencée par un système cérébral particulier : le système de récompense.

Les données expérimentales montrent que ce système de récompense favorise la réalisation des besoins vitaux d’une espèce ou d’un individu. Quand ce système est activité, il induit des sensations de plaisir.

Le système de récompense permet d’influencer les comportements : en simplifiant, durant par exemple la prise de nourriture ou les activités sexuelles, la réalisation d’une de ces actions est « récompensée » par une sensation de plaisir gustatif ou sexuel. Ces sensations de plaisir incitent la personne à refaire ces actions favorables à la survie de l’individu et de l’espèce.

Quelles sont ces structures cérébrales impliquées dans les « récompenses » ?

Pendant la séance :

TP 3 : Les structures cérébrales qui participent au processus de récompense

Il existe des régions cérébrales (aire tegmentale ventrale ATV, Septum, Centres Amygdaliens etc…) dont la stimulation entraîne une sensation de plaisir.

L’aire tegmentale ventrale (ATV), reçoit de l’information de plusieurs autres régions du cerveau qui lui indiquent le niveau de satisfaction des besoins fondamentaux (en provenance de l’hypothalamus) ou bien relatifs à une action donnée de nos membres ou des informations sensorielles liées à l’observation par notre vue, notre toucher, notre odorat, notre ouïe .

L’aire tegmentale ventrale analyse et transmet ensuite ces information de satisfaction grâce à un neuromédiateur chimique particulier, la dopamine, au noyau accumbens (rôle dans les mouvements) , au septum (émotions), aux centres amygdaliens (émotions) , l’hippocampe (mémorisation) et au cortex préfrontal (attention, ordre).
La dopamine libérée active les neurones de toutes ces régions (possédant des récepteurs à dopamine) et déclenche une sensation de plaisir.

Les relations nerveuses entre l’aire tegmentale ventrale et le noyau accumbens et le cortex frontal

S’alimenter ou se reproduire sont toutes deux des activités essentielles pour la survie de l’individu et de l’espèce. Ces comportements sont associés de fortes sensations de satisfaction.

Un véritable circuit de la récompense s’est donc développé au cours de l’évolution, ce qui favorise ces comportements reliés à nos besoins fondamentaux. Le circuit de la récompense est donc au cœur de notre activité mentale et oriente tous nos comportements. Cependant, chez l’Homme, la seule biologie ne peut à elle seule expliquer les sentiments amoureux, de désir et de plaisir ; son comportement sexuel est influencé par d’autres facteurs, cognitifs, affectifs et culturels…

Après la séance :
Une activité pour vérifier tes connaissances
Pour aller plus loin :
  • Un sujet de bac ES 2003 avec exploitation de document
  • Attention, ce cafard n’est pas télécommandé par le circuit de la récompense !
  • Le clitoris a longtemps été méprisé par les scientifiques. Est-ce parce que c’est le seul organe du corps humain uniquement dédié au plaisir ? Voici une animation qui vous dira tout ! Le Clitoris », film de Lori Malépart-Traversy.

Objectifs de connaissance : Chez l’homme et la femme, le système nerveux est impliqué dans la réalisation de la sexualité. Le plaisir repose notamment sur des mécanismes biologiques, en particulier l’activation dans le cerveau du système de récompense. Les facteurs affectifs et cognitifs ainsi que le contexte culturel ont une influence majeure sur le comportement sexuel humain.

Notions fondamentales : composante biologique de la relation entre sexualité et plaisir; cerveau et système de récompense/plaisir dans l’espèce humaine; structures cérébrales et composantes affectives, motivationnelles et cognitives.

Capacités

  • Identifier les structures cérébrales qui participent aux processus de récompense à partir de documents et données médicales et expérimentales.
  • Différencier, à partir de la confrontation de données biologiques et de représentations sociales, ce qui relève:

• de l’identité sexuelle, des rôles en tant qu’individus sexués et de leurs stéréotypes dans la société, qui relèvent de l’espace social;

• de l’orientation sexuelle qui relève de l’intimité des personnes.

  • Effectuer des comparaisons évolutives avec les comportements reproducteurs des autres mammifères.

Précisions : les autres composantes de la sexualité (psycho-affective et sociale) sont abordées. On veille à ne pas limiter la relation entre sexualité et plaisir à la seule composante biologique.Les mécanismes cérébraux du plaisir sont étudiés seulement d’une façon globale (activation de zones cérébrales) sans explicitation des phénomènes cellulaires. Il s’agit de montrer que l’activité sexuelle dans l’espèce humaine est dépendante à la fois des hormones sexuelles et des zones cérébrales impliquées dans le plaisir et qui peuvent par ailleurs être activées en dehors des activités sexuelles.

Source : http://acces.ens-lyon.fr/acces/thematiques/neurosciences/outils-numeriques/eduanatomist-neuropeda/informations-sur-les-images/1-irm/1-3-imagerie-fonctionnelle/1-3-2-fonctions-cognitives/1-3-2-4-systemes-de-recompense/sujet-13241-systemes-de-recompense

http://acces.ens-lyon.fr/acces/thematiques/neurosciences/actualisation-des-connaissances/circuit-de-la-recompense/contenus-et-figures-activites-pedagogiques/premiere-approche-notion-de-systeme-de-recompense-premiere-es-l-et-s